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On a aimé chaque minute à Berlin!

Les impressions de Stephane, de retour de Berlin… 

Un an pile poil après mon énorme marathon de Berlin où j’avais fait un temps que je ne pensais jamais atteindre de ma vie (1h41’44’’), nous voici, coach Thomas et moi, de retour à Berlin. Cette année encore nous ne sommes que tous les 2 à faire le déplacement attendant avec impatience d’autres skaters du club prêts à franchir le pas.

A ce stade je me dois de faire un message à tous ceux qui lisent, qui aiment rouler, qui sont capables de rouler 2h et qui n’ont jamais tenté leur chance sur le marathon de Berlin : mais vous attendez quoi ? C’est objectivement un des plus gros kiff qu’on puisse se faire dans ce sport. On passe un week-end exceptionnel dans une ambiance incroyable, tout est fait pour mettre en valeur les concurrents, des milliers de personnes vont vous applaudir tout au long de la route, vous n’avez pas idée des émotions que l’on traverse et comme 99,99 % des participants, vous finirez avec un énorme sourire et des souvenirs gravés à jamais. Et puis il y a les runners qui sont aussi là pour leur course le lendemain pour un marathon d’exception (le record du monde y a été battu ce week-end, peut être avez-vous vu passer cette information). La ville entière est en fête, la course est suivie et supportée par des foules qui crient et encouragent du 1er au dernier coureur. Vous allez adorer les admirer tout donner pour réaliser leur rêve. Bref, venez. You can do it.

Donc cette année nous ne sommes que Thomas et moi mais tant pis pour vous de ne pas être venus !

Nous arrivons très tard à Berlin le jeudi soir un peu crevés et embarrassés de ne pas avoir une nuit normale car c’est la nuit la plus importante. On est dans un hôtel choisi à la dernière minute (on a du changer 2x nos choix à cause de désistements puis d’hôtel mal placé car trop éloigné). Il faut dire qu’avec 45,000 runners + les accompagnants en ville ce we là si vous n’avez pas réservé un an à l’avance vous ne trouverez rien ou à des prix triples de ceux habituellement pratiqués.
Notre hôtel est très étonnant, très central (3 stations de métro du départ du marathon), dans un ensemble de bâtiments qui entourent un parc et qui sont (si j’ai bien compris) à la fois une congrégation religieuse, une sorte d’Ehpad et je ne sais quoi encore mais c’est extrêmement calme et serein. Parfait pour nous.

Vendredi nous allons petit-déjeuner dans une sorte de Starbucks un peu plus élaboré puis nous fonçons à l’Expo dans l’ancien aéroport Tempelhof qui abrite le village marathon.


On vient pour retirer nos dossards, faire quelques photos et visiter les nombreux stands dont bien sûr la plupart sont orientés running (mais il y a un petit village roller avec 5/6 stands dont bien sûr Powerslide et Rollerblade sont les têtes de gondole).

Après quelques achats (surtout de ma part) nous quittons l’expo à la recherche d’un resto pour ce midi mais surtout pour repérer celui où nous mangerons samedi midi à 3h du marathon, ça ne sera pas le moment de tergiverser sur le choix du resto. Nous trouvons un italien à 2 pas du mémorial des juifs assassinés, lui-même à 2 pas de Brandebourg Tor qui est le centre de tout le marathon. Parfait. Les pâtes sont trop cuites mais ça fait le job quand même et on a cette charge mentale de moins à nous mettre en tête pour samedi midi, on sait où on mangera.
Après le déjeuner nous décidons de faire une marche pour se dégourdir les jambes et ne pas rester inactifs. On fait une longue marche tranquille dans la forêt qui longe l’avenue dans laquelle on s’élancera demain.  Au final mon iPhone me dira le soir que nous avons fait 25,000 pas dans la journée, lol la petite marche !! Nous rentrons et ressortons pour un petit resto qu’on avait repéré en 2021 encore pour manger…. des pâtes 😀
Et on file au lit car demain on va tout déchirer.

Mauvaise nuit pour moi, mais ce n’est pas grave il faudra faire avec, et puis c’est le jour qu’on attend avec impatience depuis 364 jours alors tout le reste passe après.
Pour ma part je l’ai annoncé depuis des mois, peut-être même quand j’ai passé la ligne d’arrivée l’an dernier : c’est mon objectif de l’année 2022. Ça fait un an que j’ai un programme assez strict que je n’ai quasi pas lâché hormis malade (Covid il y a 5 semaines, pas le meilleur moment dans la prépa, et une grosse sinusite quelques semaines avant). Je me suis donc pas mal préparé à raison de 3 séances par semaine, essentiellement de cardio. Il faut que tout ça paye. De plus je me suis inscrit avec un groupe guidé. Le principe : je choisis l’objectif de temps et je me retrouve avec un groupe encadré par 2 guides qui vont faire le tempo et sont censés emmener le groupe dans le temps prévu. Je me suis inscrit pour 1h40’ avec le secret espoir de passer sous cette barre. On y reviendra.

Ce matin nous déjeunons léger et tôt pour laisser passer du temps avant le repas qui permettra de faire le plein de sucres lents. Le départ est à 15:30.
Puis retour à l’hôtel où chacun prépare son sac avec tout ce dont il aura besoin. Les gants, les chevillères, les gourdes, le dossard, la clé torse pour resserrer ou changer les roues, le casque, etc.

Thomas reste à l’hôtel et moi je pars car j’ai un rdv de préparation vers 10h30 avec les guides.
Je me prends un énorme coup de pression en sortant du métro : tout est en place à Brandenburg Tor, les barrières sont posées, les rues sont bloquées, on dirait qu’il va y avoir un très gros événement aujourd’hui ici… on y est cette fois.

Je trouve la tente des guides : très grosse organisation, on doit être plus d’une centaine à avoir choisi cette formule avec des groupes qui vont de 1h20 à 2h15 d’objectif. On nous donne nos maillots distinctifs, on se prépare, on va faire des photos puis on fait les groupes. Il y en a 2 pour les 1h40 et je me retrouve avec 2 guides danois (un homme et une femme) qui parlent anglais (heureusement car moi et l’allemand…).

On discute des consignes on roule un peu pour voir comment est le groupe, on ajuste la stratégie. Au début je me retrouve derrière un gars qui a une fréquence de patinage beaucoup plus élevée que moi, il fait quasi 2 pas quand j’en fait 1, ça ne va pas être possible de me caler sur lui, j’en parle et on modifie les ordres et je me retrouve en tête de groupe avec un autre gars qui roule à peu près comme moi. Au final on est 7 dans le groupe dont 2 jeunes filles d’ Europe de l’Est (Lettonie ou Lituanie ?). On se donne rdv dans les starts à 15h20 max et on se quitte.
Je retrouve Thomas au resto, il a déjà mangé à cause de l’heure et m’a commandé mon plat qui arrive pile avec le bon timing. On prend notre temps et on décide d’aller marcher un peu avant la course.

Il se met à pleuvoir. Pas fort, mais ça dure. Suffisamment pour mouiller le sol. Et voilà Thomas reparti pour la torture : pneus pluies ou non ? Il les a pris avec lui dans son sac. On rentre dans le parc fermé du marathon et on s’échauffe un peu. Il observe les coureurs expérimentés et voit que personne ne change ses roues il décide de faire pareil surtout que la pluie s’arrête juste avant de partir rejoindre la ligne de départ. Il croise les doigts et advienne que pourra.

On part donc vers les sas de départ. Sur le trajet on croise des marseillais qu’il connaît dont Kevin Quintin avec qui il se met à discuter, on se quitte car on ne part pas dans le même sas de départ (qui détermine la vague de départ, les élites partent devant puis les très rapides puis les rapides puis les assez rapides etc). Étonnement je pars dans le C et lui dans le D (les groupes guidés ont des dérogations pour partir plus devant alors que j’aurais du partir dans le sas E).

Je retrouve mon groupe. Rikke, la guide Danoise met l’ambiance : elle chante tape des mains elle fait tout pour nous déstresser. Je suis concentré et assez stressé car je ne sais pas si je vais pouvoir tenir ce groupe qui va aller vite. On nous a prévenu qu’on allait partir plus vite que l’objectif pour adapter ensuite en fonction du comportement du groupe.

Les élites partent, puis les A et notre tour arrive très vite.
Les cloches d’Hell’s Bells d’ACDC raisonnent et Pan !

Ça part vite je suis le premier derrière Benny (le guide homme). Il regarde sa montre sans arrêt (sûrement pour gérer sa vitesse), ça va assez fort mais tout va bien.

Il regarde tellement sa montre que lors d’un virage il tourne vers un endroit qui n’est pas le trajet, les gens au bord de la route crient et avant qu’on ne se mange les barrières il corrige sa trajectoire mais ça créé la confusion quelques secondes et un coup de stress car moi je le suivais aveuglément sans vraiment faire attention devant moi.

On passe le km5 en 11’. Ça va vite car ça fait une base de 1h33. Pour faire 1h40 on doit faire 11’50 par tranche de 5km. Je demande au gars derrière moi de passer devant car j’ai besoin de souffler. Surtout que le guide est très puissant ce qui fait qu’à chaque virage sa relance me met en difficultés et je peine à combler le gap.
Le gars devant moi aussi peine. Je pense que ça va trop vite pour lui. Il finira par exploser je ne sais même pas s’il finit avec le groupe (impossible de regarder derrière pendant tout le marathon tellement c’était intense à tout niveau, je découvrirai sur les photos qu’il y avait parfois un peloton derrière moi !). Je repasse en tête derrière le guide. On entend souvent Rikke envoyer des consignes oralement.
Je vois que les 2 filles derrière moi ont l’air de très bien tenir le rythme du coup je leur fais signe de passer derrière le guide car je ne tiendrai pas et je m’accroche derrière. Le rythme est toujours élevé mais c’est plus facile pour moi car j’ai maintenant 3 personnes devant. Je continue à avoir du mal à combler les trous qui se forment sur certaines relances. Les filles elles sont des métronomes et gèrent parfaitement. J’entends parfois Rikke m’encourager à faire l’effort pour combler un écart. « Come on ! You can do it ! Come on ! » puis me féliciter quand j’ai réussi « Great job ! ». Mais à chaque fois c’est plus dur.

La fille devant moi chute ! Je réussis à l’éviter et ça me peine mais voilà c’est la course que puis-je y faire ?
Les kilomètres défilent à une vitesse incroyable, c’est très dur mais au moins je n’ai pas le temps de gamberger. Le public crie, les enfants tendent les mains pour qu’on tape dedans en passant mais je suis tellement concentré et à la limite du rupteur que j’évite de me disperser.
La guide remonte le groupe pour venir dire à la 2eme fille que sa copine va bien et qu’elle ne s’inquiète pas.  Je n’ai pas compris si elle était repartie mais au moins elle va bien c’est déjà ça.
Km25. Km30.

Chaque relance est de plus en plus dure, chaque minuscule bosse est plus difficile à gravir (je ne pense qu’à la descente qui suit et qui me permettra peut-être de souffler quelques secondes), chaque passage de rails de tramway raidit encore plus les jambes.
Puis oh surprise, la fille qui a chuté me double et reprend sa place devant moi ! Ça me procure une vraie joie pour elle, wow je suis impressionné qu’elle ait réussi à recoller, je n’aurais sûrement jamais pu y arriver.
Et finalement sur une nouvelle relance je n’arrive plus à recoller et le trou grandi. Je donne tout, je suis à la limite de craquer. Rikke le voit tout de suite (décidément elle fait un boulot exceptionnel) et décide qu’il faut m’aider. Elle se met devant moi et me fait le rythme.

Je ne pense plus qu’à caler ma foulée sur la sienne, mon cerveau est éteint. Et pas après pas on remonte. 10m. 9m. 8m. Je ne pense plus à rien d’autre que de rester collé à son pas coûte que coûte, elle pourrait sortir du parcours et partir en Chine que je la suivrais sans m’en rendre compte.

4m. 3m. 2m. Ça y est on a recollé le groupe. On respire un peu grâce à l’aspi. Elle va rester avec moi jusqu’au bout. On arrive dans les derniers kilomètres, on fait un dernier virage et voilà la porte de Brandebourg au loin. Je sais qu’on va passer sous les 1h40 mais je ne sais pas quel sera le temps car ma montre s’est mise en pause à plusieurs reprises après avoir perdu le GPS je n’ai plus le bon chrono.

Le guide nous fait signe que si on se sent bien on peut accélérer. Une des filles part et lâche le groupe dans le dernier kilomètre. Gros potentiel. Elle vaut très largement moins que 1h40, bravo à elle.
J’essaye d’accélérer mais les jambes sont raides. Je passe relativement bien les pavés avant la porte de Brandebourg que je passe par le côté gauche (il y a 2 passages). Il reste 500m je fais ce que je peux pour sprinter mais j’avoue que ça ne devait pas être beau à voir de l’extérieur tellement je suis au bout.

Rikke a continué à m’encourager jusqu’au bout.

Bip je lève les bras on passe la ligne je récupère une médaille finisher à la volée et vais m’arrêter au bout de la ligne.

On se tape tous dans la main, la guide me fait un hug et me félicite, je lui demande quel temps on a fait, elle ne sait pas non plus car elle n’a pas arrêté sa montre. J’imagine qu’on doit être à 1h38 ou 1h39. J’ai beaucoup de mal à reprendre mon souffle, j’ai un peu des vertiges et une envie de vomir. Mais finalement ça va mieux le cardio redescend petit à petit, je cherche Thomas des yeux. Je ne l’ai pas vu me doubler pendant la course je déduis donc qu’il doit être derrière et que de sa vague il n’a pas réussi à combler l’écart.
Les bénévoles nous font évacuer pour ne pas stagner dans la ligne droite d’arrivée. J’avance doucement et j’entends Thomas m’appeler. Je me retourne il a un sourire jusque derrière les oreilles. Il me demande si ça va et quel est mon temps. Je lui dit que je ne sais pas et il me dit « moi 1h27 ! » heureux comme un pape ! Woow 1h27 ça commence à taquiner !
Je me rappelle que l’appli du marathon tracke les concurrents en direct je regarde donc et tombe sur mon temps : 1h35’26’’ !
Woow énorme ! 6’15’’ de moins que l’an dernier. Je n’en reviens pas. Bien sûr je sais que je bénéficie du groupe et des « pacers » qui nous ont emmené avec eux mais je suis fier de moi car c’est bien moi qui l’ait fait ce temps ! C’était absolument génial. Beaucoup d’expérience d’engrangée. Je me suis vraiment dépouillé à un point que je n’ai pas du tout profité du paysage ou du public omniprésent. D’après ma montre ma fréquence cardiaque moyenne à été de 182 ! J’ai passé 1h32 au-dessus de 175… Au moins sur la course je me dis que je pouvais difficilement faire mieux avec mes moyens du jour.  Il va falloir que je trouve des axes d’amélioration car sur l’engagement le jour j je ne ferai pas mieux. Heureusement j’ai plein de trucs qui peuvent être améliorés. La préparation physique bien sûr notamment en ajoutant du renforcement de la ceinture abdominale pour protéger mon dos ce qui me permettrait de supporter plus longtemps des positions où je pourrais davantage développer la puissance, mais aussi la technique de poussée que je ne travaille pas du tout. Il va falloir remédier à ça si je veux espérer passer sous les 1h35.
Mais en attendant il est temps de savourer.

J’envoie des messages à ma femme qui est mon supporter numéro 1. Elle est heureuse pour moi. Elle sait avec quelle assiduité je me suis préparé toute l’année.
Je suis super frustré que le groupe ait éclaté après la ligne d’arrivée j’aurais beaucoup aimé boire un verre avec eux et débriefer de la course.  On a vécu des moments très forts émotionnellement c’est dommage que ça se termine brutalement une fois qu’on s’est tapés dans la main après la ligne d’arrivée. Anyway, je suggérerai ça au promoteur de ce système pour que l’année prochaine on prévoit un rdv pour boire un verre pour ceux qui le souhaitent.
Thomas et moi récupérons nos affaires et on part doucement vers la ville. On traine un peu des pieds, partagés entre la fierté de nos courses, l’impatience de pouvoir boire un verre et de manger ce qui nous fait plaisir, mais aussi la tristesse que ce soit terminé car quand même : c’était génial.
On rentre à l’hôtel, petite douche et on cherche où trouver un quartier plein de restos. On se décide pour le quartier d’Oranienburger. On passe devant des dizaines de resto, indiens, chinois, japonais, italiens (merci on va attendre un peu avant de remanger des pâtes) et même méditerranéen. Mais rien d’Allemand. On voudrait bien une saucisse-bière nous ! Un peu déçus on se dit qu’on va choisir parmi les restos croisés lorsque j’aperçois tout au fond d’une cour un truc éclairé et une flèche qui me fait penser qu’il y a peut-être un resto. On va voir bingo ! C’est allemand ça a l’air pas mal, on nous trouve une place, le service est ultra sympa.

Et au final on va choisir des plats allemands sous forme de tapas. Exactement ce qu’il nous fallait.

On se régale, on se prend une bonne grosse bière bien méritée et Thomas décline ma proposition d’aller finir tout ça par un autre verre dans un bar cubain qu’on a croisé. Il est crevé et préfère aller dormir.
Le week-end n’est pas fini car ce dimanche a lieu le marathon runner qui m’a tant plu de regarder l’an dernier.
Après le petit déj on va poser nos sacs dans une consigne car on prend l’avion en fin d’après-midi, puis on se rend à pied au km 8 du parcours. On rate de peu la tête de course. On reste là un moment il y a beaucoup d’ambiance. De nombreux coureurs lèvent les bras pour pousser le public à les encourager, c’est très marrant, une ambiance géniale.

On décide ensuite de bouger et d’aller au km 20 en métro (ah j’ai oublié de dire que cette année, chaque marathonien peut voyager gratuitement pendant 4 jours dans tous les transports de Berlin, c’est génial, aucune question à se poser). Rebelote, on rate de peu la tête de la course. On reste encore quelques instants ici et via un raccourci on se rend au km 37. Là on voit passer Kipchoge. Il a une avance de plusieurs minutes sur le deuxième. Autant dire que même à cloche pied il gagnera.
On marche ensuite le long du parcours. C’est vraiment sympa. On voit un groupe de rock faire de la musique au bord de la route puis un peu plus loin un orchestre où ils sont au moins 50 fait lui aussi de la musique d’un tout autre style. Un peu plus loin un groupe de jazz joue devant un bar. C’est vraiment génial.

On continue à regarder passer les gens qu’on encourage. J’essaye d’envoyer des encouragements aux coureurs qui sont dans le dur en les interpellant par leur prénom écrit sur leur dossard. A chaque fois ça déclenche un sourire ou un petit geste. De nombreuses fois j’encourage quelqu’un qui a l’air au bout de lui-même et qui s’est mis à marcher en lui envoyant un « come on Peter, don’t give up » ou un « allez François encore 3 kilomètres, allez lâche rien » et quasiment à chaque fois le gars se remet à courir. J’ai l’impression d’aider à ma façon tous ces coureurs en difficultés comme j’ai moi-même été aidé la veille. La plupart des coureurs souffrent, mais certains passent avec un grand sourire ou en levant les bras.

On va déjeuner puis on revient 1h plus tard où le flot ininterrompu continue de défiler. On voit quelques mecs hallucinants. Il y en a un qui fait le marathon avec un ananas en équilibre sur la tête. Un autre porte un énorme rondin de bois sur l’épaule parce que le marathon normal c’est pas assez dur lol. J’ai vu une interview de ce gars après le marathon, il explique qu’il fait ça parce que lui ce qu’il vient chercher ici c’est le sourire des gens et que c’est ce que ça provoque quand on le voit.

On voit d’autres originaux qui nous font marrer. On attend le dernier moment pour partir car c’est un gros kiff à regarder.
Avion-Maison.
Et plein d’images dans la tête qui nous laissent encore sur un nuage dont il sera difficile de descendre avant un moment.
Les retours sur les groupes Facebook du marathon sont incroyables, que des sourires, que des gens heureux, que des gens fiers, ça fait un bien fou.
Rdv en 2023 à coup sûr. En tout cas cette année on a aimé chaque minute.

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